Ca fait un long moment que je n’ai pas écrit. Beaucoup de fausses excuses, telle le tourbillon de la vie, et surtout le fait que dans ma tête les briques jouaient à Tétris à une vitesse folle sans que je parvienne à les emboiter et suivre le rythme du flot intensif.
Je
réalise que le flot me paraissait intense parce que je n’étais pas dans le
moment présent. Concentrée sur la ligne d’avant, le « pourquoi je n’avais
pas réussi à l’emboiter », ou sur la ligne d’après « pourvu qu’elle
s’emboite ». Et sans m’occuper de ma ligne actuelle, celle dont toutes les
briques sont encore en mouvement, et n’attendent que mes doigts pour leur
donner la direction qui me convient. A ce rythme là, game over est proche. Et
puis une distraction, la tête se lève, la pensée se dirige vers l’extérieur.
Distraction qui permet de recadrer, et en revenant sur le jeu de reporter les
yeux sur l’instant présent, le maintenant. Le passé est passé, le futur est à
venir. On lit cela souvent. Plus facile à dire qu’à faire, d’accepter de lever
les yeux de la ligne déjà terminée pour se focaliser sur celle en cours.
D’ailleurs, laquelle est-ce ?
La ligne en cours, c’est celle qui est en mouvement. Celle qui n’attend que mon action pour changer de direction.
Pas celle où mon intellect tente d’anticiper le mouvement, par de savantes projections : illusion de l’égo, du « je vais te montrer que je suis intelligent ». Illusion, car c’est grâce à la ligne « présente » que je vais asseoir les bases et la direction de la ligne future. Et me demander ce qui n’a pas fonctionné avec la ligne déjà passée est aussi une illusion de l’égo, le « je vais comprendre comme cela cette configuration ne va plus se reproduire ». Guess what ? Elle ne va de toutes façons PAS se reproduire. Il n’y aura aucun autre moment dans la vie où l’infinité des circonstances se réunira de la même façon, pour reproduire exactement le même résultat. Et même si les circonstances que je PERCOIS semblent identiques, la aussi c’est une illusion. Mon cerveau filtre les données à percevoir pour ne garder que celles qu’il connaît, me laissant croire que « c’est pareil ». Et si je tombe dans le piège, alors en bon paresseux je déclenche les mêmes réactions, reproduisant la situation (désagréable en l’occurrence, puisque je faisais tout pour l’éviter).
La beauté de la vie, c’est que tout est nouveau. Que je vive 100 ans ou mille ans, tout sera toujours nouveau. A découvrir et à vivre. En jouant à Tétris, j’ai simplement à me souvenir que ce qui compte c’est mon objectif. S’il est d’aligner les briques, alors les doigts bougent tous seuls sur la manette, et tchac ! Ca y est ! Et la suivante idem, encore et encore.
Vous
avez surement déjà vécu ces séries chanceuses, où un bel évènement semble faire
des petits, et vous donner une fabuleuse journée/semaine/année. Et puis arrive
l’instant où l’on doute de nous (on dit « de notre chance », mais bon
la chance, une chère amie me l’a rappelé, ça se fabrique).
Douter de nous nous fait envisager que nous ne sommes pas aux commandes, mais que des circonstances extérieures et pas toujours bienveillantes le sont.
Et de cette simple
hypothèse, tout s’écroule. A partir du moment où j’envisage que ce qui se passe
n’est pas mon choix, j’accepte (inconsciemment bien sûr, comme 90% des
processus) la possibilité de l’échec. Voire même, parce que je suis
« intelligent et prévoyant », j’envisage de quelle manière « ca
pourrait rater ». Bing, j’ai dirigé ma pensée vers l’échec, j’y ai pensé
et mon cerveau l’a imagé, le vaisseau a changé de cap. Obéissant, même si cela est douloureux
(« le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas »), mes
émotions et peurs prennent le relai et guident mes actes, illusions de
compréhension, et résultat, vers ce fameux échec, dont pourtant « on en
voulait pas ».
Vous avez déjà essayé de NE SURTOUT PAS PENSER à l’éléphant
rose, celui qui tient sa trompe dressée, et dont les oreilles sont un peu plus
foncées que le reste du corps ? Et quelle image avez-vous en tête ?
Pourtant il ne fallait surtout pas y penser… Ah ! Première nouvelle, mon
cerveau ne comprend pas la grammaire (qui a eu cette idée folle un jour
d’inventer l’école dit la chanson). Il pense en images, alors autant tout
formuler en positif. Et pour que mon inconscient garde le cap de cet objectif,
ce beau destin auquel j’aspire, je ferai mieux de lui dire de « conserver
le cap vers le Nord », en y ajoutant la description de ce qui se trouve au
Nord (et qui motive cette mobilisation d'énergie), pour donner du poids émotionnel à mon cap et m’assurer qu’il est conservé.
Essayez, ça marche mieux que de dire « ne vas pas au sud », en
pensant à toutes les choses horribles qui s’y trouvent…
Et
en quoi tout ceci est relié à la confiance en soi et au respect ?
De mon point de vue, respecter l’être que je suis, c’est lui faire confiance pour ses choix de cap.
Je peux me tromper dans la définition de cap, et c’est cette
erreur (plus ou moins douloureuse au constat), qui me permet de redresser la
barre. Auriez-vous l’idée de fustiger votre bébé qui essaye de se tenir debout
pour apprendre à marcher, et tremble et tombe sur ses jambes encore mal
assurées ? Ou l’encouragez-vous à recommencer, encore et encore, quitte à
tomber mille fois, pour toujours se relever et un jour courir, sauter et
marcher sans même avoir besoin d’y réfléchir ni de le planifier ? Alors
pourquoi se dire « je suis nul et j’ai pas de chance et la vie c’est trop
dur » quand le parcours semble semé d’embuches ???
Recette de Christophe Colomb pour atteindre l’Amérique
- Je respecte mon idée, « les Indes » existent (même si tout le monde me rit au nez). Je fais confiance à mon intuition
- Je continue de frapper à toutes les portes pour réaliser mon projet, même si cela doit prendre des années (n'ayant pu convaincre le roi du Portugal, Christophe Colomb se rend en Espagne en 1484 pour faire part de son projets aux souverains espagnols. Une reconquête contre les Arabes plus tard, il obtient finalement en 1492 le feu vert pour une expédition)
- Je continue d’écouter mon intuition, en l’alimentant par tous les signes mis sur ma route, et suivant le fameux « aide toi et le ciel t’aidera » (multiples mutineries à bord entre le 22 aout et le 10 octobre, Colomb finit par laisser le choix aux marins de rentrer si le vent ne se lève pas dans les prochaines heures ou sans indice de terre proche. La même journée, un bout de bois taillé vient heurter la coque d’un des bateaux, ainsi qu’un rameau en fleur…)
Cela me semble une belle illustration de respect de soi (son intuition) et de confiance en soi (la mettre en action concrète dans sa vie). Et vous, quelle intuition choisissez vous de nourrir et de réaliser ?
Vous
désirez vous faire accompagner pour recadrer votre pensée vers l’instant
présent, et ancrer cette confiance, mère de toutes les réussites ? Amélie
N’Zé vous accompagne en hypno-coaching, pour un accès privilégié à vos
ressources inconscientes. Une bonne inspiration, et c’est en route !
amelie.therapie@gmail.com