Mon dernier post essayait de décrire la portée des relations toxiques dans nos vies, car elles en touchent tous les aspects. De mon point de vue, nous pouvons nous trouver dans une relation toxique dans notre couple, avec des membres de notre famille ou belle famille, en milieu professionnel, en interaction sociale ou même avoir à vivre dans un cadre toxique (ne respectant pas nos besoins et allant à l'encontre de nos possibilités d'évolution Positive) instauré par un dirigeant politique en place. La publication du post a déclenché des réactions très passionnées, tournant rapidement au harcèlement verbal (et vous savez comme il est possible de se lâcher quand on est à l'abri chez soi, derrière son écran), sur fond de "enlève ton article "politique", ici on parle d'autre chose".
Hitler a été élu par le peuple Allemand, ce qui au départ ne concernait pas le reste du monde. Pourtant, la particularité de son système de pensée a eu de l'influence sur la vie de chacune des personnes peuplant la terre, des africains "tirailleurs sénégalais" aux japonais découvrant l'ère atomique.
Ne pas avoir eu voix au chapitre n'épargne pas des éclaboussures boueuses.
Après l'élection de Trump, je suis restée perplexe. Non quant aux "pourquoi" de ce choix, qui sont multiples et devront être traitées dans le futur. J'ai pris le temps de me poser pour écouter réellement son message. Entendre littéralement ses mots, en quittant cet esprit critique qui avait animé la campagne. Les écouter pour ce qu'ils sont, au lieu de déjà penser "pfff c'est débile, mais qu'est ce qu'il raconte ce gars". Suivi par "les américains ne vont pas être assez stupides pour voter pour lui". La deuxième partie de ma pensée est un jugement, et c'est ce qui m'a trompée.
J'ai émis un jugement en fonction de ma façon de vivre et de mes valeurs, et avec arrogance ai étendu cette façon de penser au reste du monde.
Forte de cette conviction, je n'ai pas vu venir le mur, mon cerveau à lunettes roses me donnant à percevoir uniquement les indices de cette "prise de conscience" collective, illusoirement espérée.
Et puis il a été élu. Stupeur et tremblements. What next? L'écriture étant ma thérapie, je me suis lancée à la fin de cette première semaine catastrophique (selon mes valeurs) dans ce challenge de rassembler des outils bienveillants pour préserver son Soi en milieu toxique. Il est là et nous n'avons pas le choix, comment faire pour limiter les dégâts et préserver son Soi?
Hop article écrit, je le partage donc joyeusement sur les pages Facebook de thérapeutes (hypnose, sophrologie, EMDR, PNL...), pratiquant des techniques ayant prouvé leur efficacité dans le traitement du choc post traumatique, et permettant par un processus thérapeutique bref (moins de 10 séances pour atteindre son objectif) une reconstruction du Soi avec des bases solides et des frontières équilibrées. Plusieurs cerveaux valent mieux qu'un pour trouver des idées.
Et j'ai réalisé que c'était trop tôt pour certains. Encore une fois, j'avais étendu ma vision du monde à d'autres. J'avais passé le stade du premier choc et étais maintenant en quête de solutions pour se prendre en main et quitter le stade de victime passive, et dans l'action avais perdu de vue que nous ne fonctionnons pas tous au même rythme. Moi, il m'a fallu le bilan de la première semaine pour réaliser l'impact des décisions Trumpiennes sur ma vie, certains l'avaient déjà perçu il y a plusieurs mois. Et d'autres nécessiterons plus d'actes pour en prendre conscience, de la même manière que la Vie continue de nous présenter les mêmes difficultés, toujours plus accentuées, pour que nous ayons le déclic et avancions.
Pour l'être humain, la première base qui permet à la vie de continuer et de s'épanouir, c'est la sécurité. Sécurité du toit, sécurité alimentaire, sécurité physique du quotidien. Qu'un de ces piliers soit menacé, et à l'intérieur de la personne toutes les sirènes d'alarme sont déclenchées. Face à l'urgence, nous avons tous une stratégie. L'un des premiers réflexes du cerveau est d'adopter ce qui semblait lui avoir réussi jusqu'à présent: filtrer la perception des signaux de la "réalité" selon l'histoire qu'il s'est pré-racontée, et qui fait sens pour que sa vision du monde continue d'être cohérente. Cela peut se matérialiser en négation littérale: "la politique ça ne me concerne pas", et tous les outils jusqu'aux plus réducteurs seront bons pour contraindre l'autre à obtempérer.
Politique: le cadre général d'une société organisée et développée. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d'individualités et/ou de multiplicités. C'est dans cette optique que les études politiques ou la science politique s'élargissent à tous les domaines d'une société (économie, droit, sociologie, etc.)
-Wikipedia
Quand le conscient met en place un processus de protection aussi dénué de toute logique, c'est que ses signaux d'alarme internes, dont le marqueur est le stress, sont déployés au maximum. Sous stress, est sécrétée une hormone qui bloque les connections entre les synapses, et donc empêche la pensée logique et rationnelle. Nous l'avons tous expérimenté, dans une moindre mesure, avec ce "blanc" de mémoire durant un examen important.
Cette négation peut vouloir dire "non je ne veux pas me réveiller maintenant, referme les volets, il fait encore nuit je te dis". La personne ne dit pas que le jour n'arrivera pas, elle le sait hélas. Elle veut simplement conserver un peu plus longtemps son oreiller. Et quand le réveil est trop brutal, on peut grogner et rejeter l'infortuné qui apporte le message, ou rageusement flanquer son réveil par terre. On est bien d'accord que ce n'est ni la faute du réveil, ni celle de la personne qui vient secouer si le matin est déjà arrivé. C'est ainsi, que cela convienne ou non. Et on a deux choix à disposition: soit ouvrir les yeux, passer en revue nos objectifs pour la journée et les contraintes qui pourraient peser pour l'organiser au mieux. Soit continuer de ronchonner et envoyer promener tous ceux qui viendraient, par leur comportement, acter que cette journée a commencé, et soupirer à chaque tuile qui s'enchainerait (parce non conscientisée et préparée à l'avance): "quelle journée de m€&@98?&, j'aurai du rester couchée". Ça vous dit quelque chose les personnes âgées qui râlent en permanence "quelle triste époque, moi de mon temps..."? Ils sont fatigués, et n'ont plus l'énergie pour s'adapter. Certains sont plus jeunes, et les blessures de la vie rendent plus ardue leur flexibilité au changement. Accompagnons ceux là particulièrement. La vie c'est le mouvement, une rivière qui ne coule que dans un seul sens. Autant que la balade soit agréable et se fasse dans la joie. Alors quand je vois passer un article en ligne dont je n'approuve pas la pensée, je vais voir ailleurs. Si cet article déclenche en moi des réactions violentes qui ne reflètent ni ma communication habituelle, ni ma coutumière fine analyse, peut être qu'il vient toucher des choses profondes, et réveiller des peurs. Les peurs, vaste sujet à décortiquer dans un prochain article! Et vous, qu'est ce qui vous fait "péter un cable"?
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