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Parce qu'on se fait de fausses idées sur la psychothérapie. Et qu'en fait, c'est (à mon avis) un beau gâchis que d'avancer dans la vie en se cognant dans les murs, faute de mode d'emploi du phare qu'on a entre les deux oreilles. Neurosciences et méta-cognition, des mots alambiqués pour décrire le précieux manuscrit. Au fil des articles et des partages, j'essaye de traduire en français clair, "gbè dans gbè", ce que je perçois de derrière mes lunettes ;-) Vous me suivez?

mercredi 7 juillet 2021

Séjour à l’hôpital psychiatrique de Bingerville

 6 juillet. Cela fait 3 semaines que je suis sortie de l’hôpital psychiatrique. Ce midi j’ai déjeuné avec une copine, la seule qui ait continué à venir me voir pendant ma maladie. Qui prenait des nouvelles, et qui passait même quand je ne lui adressais quasiment pas la parole. Quand j’étais murée dans mon silence et mon refus des autres. Quand ma vie était un cauchemar quotidien, et que je ne savais pas comment faire pour m’en sortir. Quand ma famille était perçue comme « les autres », ceux qui me voulaient du mal et qui m’avaient enlevé ma fille.


Car depuis décembre, ma fille avait été placée chez ma sœur. Aujourd’hui je réalise que c’était la meilleure option pour elle, plutôt que cette mère qui vivait en recluse, ne parlait plus a personne, et vivait chaque interaction avec l’autre comme un combat. Et chapeau à ma frangine, qui a accueilli sa nièce et a été une super maman pour elle, en l’intégrant à sa famille du jour au lendemain. Mais quelle douleur de perdre ma fille chérie, le trésor de ma vie. Quelle peine de ne plus la voir chaque jour, de ne plus être celle qui prend soin d’elle. Et sans pouvoir demander de ses nouvelles, puisque je ne parlais plus à personne. Et sans me rendre compte que je perdais de plus en plus pied, loin de la réalité courante et commune. Murée dans ma réalité. Affectée par une maladie psychiatrique dont on guérit, mais qui semble un gouffre insondable pour ceux qui la vivent, de l’intérieur comme de l’extérieur.  


Je ne sais pas comment cela a commencé. On parle de déclencheur, de circonstances. Sûrement. On pourrait faire une liste. A quoi bon. Quelle somme de stress a fait déborder la marmite, je ne sais pas. A quel moment j’aurai du arrêter de gérer le stress des autres pour me focaliser sur le mien. A quel moment mon stress est devenu maladie. Quelqu’un qui a le palu, est ce qu’on lui demande quand il s’est fait piquer exactement, et par combien de moustiques. Au fond, cela n’a pas vraiment d’importance, simplement il a le palu. Et il faut le soigner. Pour une grosse crise il fera peut être un séjour à l’hôpital, et en ressortira convalescent. Difficile d’imaginer cette guérison quand il transpire et tremble, et pourtant elle est au bout du tunnel. Et bien une maladie psychiatrique, c’est un peu pareil. Selon les personnes, et l’environnement, cela peut prendre plus ou moins de temps. Mais ce qui compte c’est le chemin, pour aller vers le bout. Faire baisser la marmite qui bout, se reposer, pour revenir à un état que le corps estime supportable.


Je suis sortie de l’hôpital donc. 

On se fait beaucoup d’idées sur l’hôpital psychiatrique. Oui il y a des gens gravement atteints, et il y a aussi des malades plus légers. Mais pour tous les journées sont les mêmes: lever à 6h30, prise de médicaments et petit déjeuner, matinée libre jusqu’au déjeuner, après midi libre jusqu’au dîner. Et selon l’état de chacun, la grande question pour les malades légers est que faire de ce temps libre. Certains, selon leur médication, feront des grosses siestes. Cela a le mérite d’occuper une partie du temps. Posséder une radio a pour moi fait une grosse différence. Ma famille m’a aussi amené des jeux de société, à partager avec les autres malades ou avec ma maman d’hôpital. Tous n’ont pas fait l’unanimité, mais certains ont remporté un franc succès. Quelle que soit l’activité, l’ennui est l’ennemi à combattre et tout moment qui lui est arraché est un moment de gagné. 


Dans cet endroit, « faire le vide » est une réalité. En venant d’une société hyperconnectée, on ne se rend pas compte de ce que pourrait être un quotidien sans portable, sans emails, sans communication avec l’extérieur, sans télévision. Sans Facebook. Un quotidien rythmé par des repas et des prises de médicaments. Et rien d’autre. Le cadre idéal pour mettre en application les cours de meditation, et travailler sur son zen. Ou alors se taper la tête contre les murs. Laisser l’ennui devenir une source de stress, ou lui permettre de faire son office. Dans la maladie psychiatrique, le stress, c’est l’ennemi. Tout ce qui peut être source de stress est à éviter, relativiser, regarder sous un autre angle. Attendre sa sortie avec impatience peut être une source de stress, il vaut mieux apprendre à se détacher. Se détacher des jours, se détacher des heures. Se détacher du temps qui passe. Se détacher de tout, et tout relativiser. À l’hôpital psychiatrique, celui qui ressort convalescent a progressé dans le zen. Dans le lien a l’autre aussi, qu’il a appris à regarder profondément et avec bienveillance. L’autre. Les autres.


Dans les autres, il y a par exemple G. Hospitalisée sans famille à mes côtés pour s’occuper de moi dans le quotidien, G. est ma « maman d’hôpital ». Elle ne dort pas dans ma chambre, mais est présente dès le réveil et a l’œil à tout. Rien ne lui échappe, et au fil des années elle a appris à vite évaluer ses patients. Ceux qui se cachent pour aller fumer une cigarette derrière le bâtiment. Ceux qui font semblant de prendre les médicaments. Ceux qui râlent pour tout, ne coopèrent pas et « vont durer ici », elle sait les reconnaître tous au premier coup d’œil. Et elle a vite vu que je n’allais pas lui donner beaucoup de travail, tranquille comme j’étais.

G. assiste des patients depuis 6 ans. Elle est maman solo de 4 enfants, et joint difficilement les 2 bouts. À l’hôpital, elle est payée à la journée par les familles quand elle a un malade à assister, ce qui n’est pas tout le temps. Le reste du temps, elle essaye de trouver autre chose, sans toujours beaucoup de succès. Il faut pourtant bien payer le loyer et l’école des enfants. La journée son travail consiste à s’assurer que je prends bien mes médicaments, mange mes repas, me faire des courses si j’ai besoin de quoi que ce soit à l’extérieur, de la nourriture ou une éponge pour faire la vaisselle. Elle s’occupe aussi du ménage de ma chambre, et solutionne la moindre difficulté qui pourrait survenir. Elle m’a permis, dans un cadre non volontaire et a priori pas très agréable, d’avoir un séjour le plus positif possible.


Je suis logée à la clinique de l’hôpital. Cela signifie que je bénéficie d’une chambre privative avec douche. Les autres malades sont soit au pavillon des femmes, soit à celui des hommes, où les douches et parfois les chambres sont partagées. G. assiste indifféremment des personnes à la clinique ou au pavillon, selon l’aide nécessaire.


D’autres occupent le même poste que G., avec d’autres malades. Et selon les malades, l’expérience peut être différente. C. par exemple. Avec ses longues dreadlocks et son sourire chaleureux, c’est le chouchou du pavillon des femmes. Il s’occupe bénévolement d’une femme gravement atteinte. La plupart du temps, elle déambule en délirant. Du coup, le travail de C. avec elle est un peu plus musclé. Il doit la suivre dans ses déambulations, la ramener régulièrement vers le pavillon. Les médecins cherchent encore à ajuster son traitement, parfois cela fonctionne et elle est calme, d’autre pas du tout et elle peut être très agitée. Cela dépend des jours...

Ces assistants de malades, payés ou bénévoles, ont un point commun: ils ne sont pas nourris par l’hôpital. L’institutions ne prend en charge que les patients internés, leurs accompagnants doivent se débrouiller par eux mêmes. Heureusement, il y a toujours des malades lassés de l’ordinaire de l’hôpital qui mangent de la nourriture extérieure, faisant don de leur gamelle aux accompagnants. Dans cet espace, la notion de nourriture en trop n’existe pas, il y a toujours une personne heureuse de récupérer une gamelle de repas.


La chambre à côté de la mienne héberge un quinquagénaire souriant, qui n’a pas de maman d’hôpital. Il se gère bien tout seul, et reçoit chaque jour de la nourriture de sa maison, amenée sur le coup des 11h30 par son chauffeur. Il ne mange que cela, et fait des heureux avec sa gamelle non réclamée. Il est aussi le seul à posséder un ordinateur portable, et passe la journée à écouter de la musique classique ou des podcasts. Il est heureusement accueillant et partageur, et je peux ainsi bénéficier de quelques échappées mentales sur une émission de BFM business, les nouvelles de RFI, ou sur un concerto de musique baroque. Quelques jours après son départ, ma mère me trouvera un poste de radio avec clé usb, et il aura la gentillesse de me faire parvenir depuis chez lui une sélection de musique classique à écouter pour égayer mes journées.


Et puis les infirmiers. Nous avons tous nos préférés, ceux dont on guette les jours de permanence. Ceux qui discutent, ceux qui rassurent. Pour tous, c’est la même question: quand vais je sortir. Bien sûr les réponses sont à chaque fois positives, sans que cela n’influe le moins du monde l’avis du médecin lors de sa tournée bi-hebdomadaire.


J’ai mentionné le stress, comme facteur de maladie. Certains se rendent plus malades à attendre la sortie. Ils se focalisent sur une date, ne pensent qu’à cela, passent leur journée à attendre la visite du médecin, et en étant obnubilé de cette façon aggravent leur état. Repoussant ainsi la date de la dite sortie, où rapprochant celle du prochain séjour. J’ai vu une jeune fille se rendre littéralement malade à attendre de manière compulsive sa sortie, et elle n’est malheureusement pas la seule dans ce cas. Encore une fois, à l’hôpital la clé c’est de rester zen, quelle que soit la situation.


Et c’est ce que m’a appris ce séjour hospitalier. Rester calme, écouter encore plus que je ne le faisais avant, et tout relativiser. Prendre les choses en positif, et en tous temps, combattre le stress. Le votre ne vous mènera peut être pas à l’hôpital psychiatrique, mais il a des effets sur votre pression artérielle, sur votre cœur, sur votre façon de penser et de voir les choses... Gérer son stress de façon efficace devrait être une priorité de santé publique. Et se souvenir que nous pouvons tous passer par une maladie psychiatrique, on en guérit et la vie continue. 

 




mardi 22 mai 2018

Ramadan, un mois de santé



Nos frères musulmans ont entamé le mois saint de Ramadan, qui se terminera aux alentours du 14 juin. Un mois de jeûne purificateur pour le corps et l’esprit. Le jeûne est pratiqué depuis environ 2500 ans tout autour de la planète. Ses bénéfices thérapeutiques sont multiples, comme en témoignent les pratiquants ainsi que la communauté médicale. Savez vous pourquoi ?

Jeûner, le nettoyage et rééquilibrage naturel

Dans sa définition, « jeûner » consiste à effectuer une restriction calorique complète pendant une certaine période. Techniquement, le jeûne pratique pendant le Ramadan répond au nom de « jeûne intermittent », car il alterne des périodes sans apport calorique (la durée du soleil) aux périodes de nutrition. Et vous savez quoi? Ce mode alimentaire est inscrit dans nos gènes depuis le paléolithique, quand nos ancêtres partaient en quête de nourriture et n’avaient pas de frigo dans lequel puiser toutes les 3 heures!

Les chercheurs ont prouvé que pendant la période sans manger, le corps se met à utiliser le gras stocké comme carburant, au lieu de l’apport en sucre de la nourriture. C’est tout bénéfice pour ceux qui veulent perdre du poids, à condition de ne surtout pas re-alimenter le corps en sucres rapides dès le f’tour. À passer du gras aux sucres rapides (gâteaux, bonbons, bref le sucre quoi!) comme carburant, on met à mal son métabolisme et on peut au final ne pas bouger de poids voire grossir. 

Mais si cela n’était qu’une question de poids. Un autre point en a, du poids, c’est la fameuse « régulation du glucose sanguin ». En français clair, le fait de forcer le corps à utiliser ses réserves de graisse comme carburant permet aussi de réguler la production d’insuline. Ami diabétique, lis bien. 

Cortisol : Aussi appelé « hormone du stress », le cortisol est secrété en périodes de stress et joue un rôle dans le contrôle de la glycémie sanguine, métabolisme, inflammations, et même notre capacité à former des souvenirs.

Insuline: sa fonction est de permettre aux cellules d’absorber le glucose sanguin pour qu’il soit utilisé en énergie. Si vous êtes diabétique, sachez que les souches probiotiques soutiennent les niveaux optimaux d’insuline. En seulement 4 semaines, on obtient une augmentation de 49% de sa sécrétion.

Probiotiques, pourquoi on en parle?

Probiotiques, littéralement « qui favorise la vie », désigne les bactéries amies vivant dans notre corps, notamment dans l’intestin (la « flore intestinale »). Cette flore est hyper importante, car de son équilibre dépend la juste sécrétion d’hormones. Dont l’insuline, mais pas que. Et ces bactéries justement, détestent les sucres rapides. Cela les fait mourrir, tout comme l’abus d’antibiotiques.

À la lumière de tout cela, jeûner permettrait de non seulement purifier son corps des toxines, mais aussi de rétablir un milieu de vie favorable à ces bactéries amies. Et celles ci nous remercient en régularisant le taux d’insuline et en permettant d’éliminer nos bourrelets de gras. Top! Alors, comment conserver ces supers effets une fois l’heure de la rupture arrivée?

Dé-jeûner, le repas le plus important de la journée.

Important ne veut pas dire « gros ». Cela veut simplement dire qu’il faut porter une grande attention à ce que l’on choisit de manger. 

En ce très saint mois de Ramadan 2018, voici quelques conseils pour une rupture du jeûne saine, permettant de conserver et optimiser le bénéfice des longues heures de la journée.

  • On privilégie les fruits frais (pas en boîte, car chargés en sucres) et les Smoothies faits maison, ainsi que les légumes cuits (soupes)

  • Les dattes et la poudre de baobab sont riches en fibres prébiotiques, desquelles se nourrissent les bactéries probiotiques. Faites leur place lors de ce premier repas! 

  • Évitez les aliments trop lourds à digérer comme les produits gras, céréaliers, laitiers. Vous pourrez en manger 2 heures après ce premier repas si vous le désirez.

Finalement ça n’est pas compliqué, vous le faisiez sûrement déjà. Il suffit de supprimer le sucre de ce premier repas. Ce produit n’a pas de sens du point de vue du corps, et devrait être consommé au plus une fois par semaine (toujours hors du Dé-Jeûner). Pour les pâtisseries, privilégiez le sucre roux, plus doux pour votre organisme que le sucre blanc.

Saviez-vous que les dattes mixées (pâte de dattes) remplacent parfaitement le sucre en pâtisserie? Essayez, et dégustez les compliments de la famille! On peut aussi les intégrer dans les  jus et smoothies, et certains supermarchés la vendent prête à l’emploi.

Le smoothie elixir 


Pour 4 verres:

Dans un mixeur:

  • La chair d’une grosse mangue, 
  • 1 belle poignée de pistaches de terre (l’atout protéine des sportifs), 
  • 1 à 2 cuillères à soupe de poudre de baobab, 
  • 4 dattes dénoyautées préalablement trempées, 
  • 1 cuillère à soupe de poudre de Moringa (optionnel)
  • de l’eau selon texture désirée.
Pour un soin supplémentaire à sa flore intestinale, l’eau peut être remplacée par du Kéfir, boisson probiotique gazeuse. 

Mixez et dégustez!





Super-Jus au Baobab 

Après une longue journée, dégustez en famille ce jus bien frais, bourrés d’ingrédients bénéfiques à votre corps.

  • Faites chauffer 2 litres d’eau (si vous avez une bouilloire électrique, cela va plus vite). Faites y tremper 2 poignées de dattes dénoyautées.
  • Mixez cette pulpe avec 1 kg de poudre de baobab, jusqu’à obtention d’une crème lisse.
  • Ajouter l’eau de trempage des dattes petit à petit en remuant bien.
  • Mettre ce jus dans des bouteilles, au réfrigérateur. Ramadan Moubarak!



mercredi 31 janvier 2018

Palu et sylvotherapie

Tous ceux qui vivent en région tropicale connaissent cette sensation désagréable. Courbatures et fatigue extrême, sensation d’épuisement où le corps va se mettre en veille. Sommeil profond, plus ou moins long. Quelques jours off, c’est là que je deviens Lara Croft. Physiquement KO, mon corps est sous l’eau. Et mon esprit s’éveille, comme après un long sommeil. Les briques du quotidien, comme celle du passé proche ou lointain, enfin peuvent se mettre en place. Instant où le temps suspends son vol, pour (re) trouver sa place.



Au quotidien j’accompagne, enfants adultes et adolescents. À retrouver leur place dans un système, blessés et stressés par son déséquilibre extrême. On vient chez moi pour alléger un symptôme, physique ou psychique, plus ou moins noir ou rose. Retrouver le souffle 💨. Reconnecter à l’instant. Être dans le moment présent. Reconnection sensorielle, pour cela on passe du mode automatique au mode manuel. Et surtout, retrouver du sens. Retrouver du sens dans un monde perdu, dans lequel naviguer à vue ne suffit plus.

Retrouver du sens pour continuer à pouvoir élever ses enfants. Pouvoir construire, et leur préparer un avenir. Les aimer et les protéger, sans se dire que « cela ne sert à rien, mes efforts seront de toutes façons balayés ». Retrouver le cap dans un monde psychopathe. Superman, où es-tu? Errant avec Princesse Leia au paradis des âmes perdues? Entre terre et ciel, purgatoire non stop qui (@) terre. Et toutes ces briques, qui n’ont pas de sens, s’entassent sans ordre dans tous les sens. Déconnectant et incapacitant, le stress est à l’œuvre à chaque instant. 

Le cerveau, chargé de mettre de l’ordre dans le chaos. Hormones et psyché, tous les moyens sont bons pour y arriver. La tâche est immense, et quand le flot s’emballe le système débranche. Les outils pour ordonner et nettoyer sont pourtant complexes, précis et bien câblés. Apport en nourriture optimal, sport et émotions, c’est un travail à l’unisson. Le microbiote procède et reflète, de l’intérieur tout ce qui nous inquiète. Puissance multiple, grouillante et sans jugement, il traduit dans le corps l’état du monde qui s’ignore. Trop pressé et compressé, le stress s’exprime par une acidité. PH en hausse, attention surchauffe. Par dizaines de millions, les probiotiques succombent. Laissant par cette brèche entrer, les bactéries nocives qui viennent notre système coloniser. Monde intérieur, reflet de l’extérieur. Sens pour santé ou santé pour faire sens, tout n’est qu’équilibre quand on y pense. Travail quotidien et suivi, dont tous les acteurs ne recherchent que l’harmonie. Mission des (apprentis) bouddhas, qui incarnent le changement qu’ils désirent pour le monde ici bas.

Mais ça à quoi à voir avec le palu tout ça? Amelie, franchement on s’en fiche de ton charabia ! En français et en clair ça donne quoi?
Je dis merci au palu, ma soupape. Ma sonnette d’alarme. Qui m’indique que malgré tous les outils de bien être que j’applique au quotidien, je ne suis pas SuperNenette. Qu’il y a des moments noirs quand se lève le matin. Et que malgré tout ce que je sais, je réalise chaque jour que je ne sais rien. Mon corps m’indique, en déconnectant, que je ferai bien d’en faire de même, consciemment et dans l’instant. Merci palu chéri de m’indiquer la voie, fidèle sentinelle dont je dois écouter la voix. Alors si toi aussi tu te sens stressé, débordé épuisé déconnecté, rejoins moi samedi au Banco, pour un Shinrin Yoku dont la nature est le dojo. Au programme bain de forêt et bain de Vie, reconnecter nos sens pour retrouver du sens. Nettoyer pour mieux accueillir. Recharger ses batteries avant une autre semaine à jouer au Monopoly de la Vie. Retourne ta carte chance 🍀, et accueille la transe. 

Shinrin-Yoku / Sylvotherapie : samedis à 8h au Banco. Whp 07 62 55 85




mercredi 17 janvier 2018

I had a dream - rester en vie

I had a dream. Cette nuit 🌙 m’a visité le fantôme de Martin Luther King. Dans sa tombe il se retourne, repos sans paix. Lui qui voulait l’égalité des Hommes assiste impuissant, aux luttes de pouvoir à chaque instant. En fait, noirs rouges ou blancs, on s’en fout, du moment qu’on reste vivant. Aujourd’hui plus rien n’a de valeur, consommation illusion, « nique ta mère à c’t’heure ». 

J’ai rêvé d’un Monde d’égalité. Un monde où c’est la Vie qui gagne en premier. Parce qu’à se tirer dans les pattes pour arriver au sommet, il ne reste plus rien sur quoi s’appuyer, si ce n’est des regrets. 

La chaîne de la Vie, c’est clair et facile: je mange, tu manges, on métabolise. Reproduction et multiplication, pour que continue la Vie, à l’infini. 

Et puis un bug. Une erreur dans le système, ou en tous cas le début d’une réaction (nucleaire) en chaîne. L’humain est arrivé, et ce bébé n’a pas arrêté de casser les pieds. Pour grandir il a besoin de tout expérimenter, tout mettre en bouche et être le premier. Mère Nature lui dit « ne sois pas si pressé », mais ce que lui dit sa mère, il n’en a rien à branler. Moi d’abord, les autres après, narcisse dans toute sa splendeur et psychopathe avant l’heure. Qu’importe les efforts déployés, joie de gaspiller l’énergie économisée, pendant des millions d’années. Moi je, qu’importe l’autre. Ce que je ne vois pas n’existe pas. 

Et puis comme un jeu de dominos pris de folie, tout s’enchaîne et se déchaîne. Perte de lien, conso et ego, jeu cynique et psychotique. 

Toujours plus, moi d’abord, gagner à tout pris, tant pis si c’est moi le grand prix. Pas vu pas pris, tout ce qui compte c’est rester (seul) en vie. Camion sur la route, camion qui fait prout prout prout. Et les petits poissons dans l’eau, nagent nagent pour rester à flot.

Et puis quelque part, dans tout ce gris, une lueur, quelque chose scintille. Une fêlure, une craquelure, that’s where the light gets in. Mouvement infime et fragile, mouvement. Une onde qui se propage, venue d’un autre âge. Une force, la force. Fabriquée ou destinée, face à l’empire du côté obscur se dresse le guerrier. Face à l’ombre qui emporte et ensorcelle, point besoin de gorgée d’hydromel. Juste, et connectée, après un long hiver la Vie vient de s’éveiller.

Un pas après l’autre, tout s’accélère. Comme une nouvelle histoire qui flotte dans l’air. Une envie d’être bien, enraciné et en lien. Humain. What else?

Fini le ramassage et les regrets, le regard en arrière de l’après. Le visage se tourne, résolument, vers cette lumière devant. Encore inconscient et pourtant déjà en chemin, pour préparer demain. Créer une nouvelle école, qui prépare à la Vie et à prendre son envol. Se nourrir autrement, et bien sûr intelligemment. Prendre soin de son corps et de sa tête, basta le miroir aux alouettes. Et surtout être avec l’autre, pleinement, dans la beauté de l’instant. Être vrai et le rester, et de Vie rayonner. Apprécier et partager, pour la lumière de chaque sourire capter. Trésor éphémère, instant de vie, pour moi, pour toi, pour lui. 

I Had a Dream. Que la Vie ne se transforme pas en cauchemars. Alors chaque jour je plante plus profond mes racines et déploie mes ailes. Et tant pis pour « le devoir qui appelle ». Résolution de janvier, je plante mon potager. Parce que l’autonomie, ça commence ici. Et je prie. Pour toi, pour moi, pour lui. Pour tous ceux qui se sont perdus sur le chemin de la Vie. Pour ceux qui confondent gloire et pouvoir. Pour ceux qui pensent que le bonheur se conjugue en Range Rover. Pour ceux qui sourient sur commande, et feignent le lien pour mieux surprendre. Et surtout pour ceux, guerriers de l’ombre, qui permettent à la lumière d’éclairer le plus grand nombre.


La vie est un chemin, et ses marches sont étroites. Gare à celui qui boite. (Re) saisis-Toi. Et viens avec moi, contempler le monde sur son toit. Que mangeras tu demain? Que diras tu à tes enfants, quand se lève le matin? Seras tu capable d’apprécier la beauté du jour qui vient? Oublie la conso, les sacs faux jeton et le rococo. Retrouve la beauté de l’instant zéro. Inspire. Respire.

vendredi 5 mai 2017

Ragnagna


Campagne "one billion rising", février 2013.

Ca nous arrive à toutes, enfin à priori, et pourtant on n'en parle pas tellement. Les garçons ne fuyez pas après la première phrase, vous allez peut être trouver de l'info utile dans tout ça.

"Tout ça", c'est une fille qui se pose la question du tirage au sort avant la Vie. Y'a y-il des esprits se sentant des forces surhumaines choisissant de s'incarner en nénette, ou est ce une mega punition karmique, du style "oulala, t'a fait exploser des tours jumelles, décapité des gamins, et créé la 8e guerre mondiale? Allez hop, Vie suivante avec un 95C et des ragnagna à chaque lune. Et toc!"

Évidemment c'est un mec qui choisit les punitions. À moins que ça ne soit une de ces femmes, vous savez celles qui sont Grand Calife et sont les premières à ne pas embaucher de candidatEs entre 25 et 40 ans parce que "on bosse ici, les gosses malades et autres absences ça suffit".

Ch'ai pas. Remarque il n'y a pas seulement la loterie du sexe, y'a aussi celle de la géographie. On choisit pas les trottoirs de Manille, Paris ou Alger pour apprendre à marcher, et être né quelque part, pour celui qui est né, c'est toujours un hasard. C'est vrai Maxime, et j'ajouterai qu'on ne choisit pas non plus les trottoirs de Kaboul (apprendre à marcher en burka grillagée, ça doit forger des aptitudes à l'équilibrisme), du fond de la Mongolie (pas de taxe sur les protections hygiéniques, elles sont en laine de yak gratouillées vite fait sur l'animal) ou de l'Inde (ah non, celle la elle n'est pas née, on l'avait vue venir à l'échographie) pour tenter de s'incarner.

En Europe de l'Ouest, dans un pays faisant partie de la très sélect Union Européenne (ne rentre pas qui veut. Turquie, vos papiers!), mon ex-nouvel employeur a choisi de se passer des services de mon cerveau quand il a appris que mon utérus s'était mis à fonctionner. J'ai pas vu le lien mais lui oui. C'est vrai, on bosse tous pour le plaisir (surtout en salariée), j'allais donc déjà tellement m'amuser à jouer à SuperMamanSolo qu'il fallait garder un peu de fun pour les autres. Ah les filles, c'est si égoïste.

Remarque je m'en sortais bien. Moi je râle quand mes lunes arrivent, d'autres frémissent quand elles disparaissent. Au Pakistan, transmettre la vie vaut moins que l'ego d'un coq à la tête d'un clan, c'est pile ou face entre l'acide versé au visage et la combustion accompagnée.  Ou sur d'autres points noirs de la planète bleue (vite, Super Kaobioré, viens nous libérer délivrer!), où l'ego se rétablit loin des yeux (loin du cœur c'était déjà le cas) pour que le regard puisse contempler la rassurante mise en scène des personnes et objets. Dès le départ, la Vie ça se mérite et c'est un challenge.

Tiens, c'est peut être pour ça. Un peu de galère pour s'entraîner, et se souvenir que la vie est un trésor à transmettre et chérir. Qu'elle est fragile et doit être protégée. Comme un bourgeon sortant de terre, lui offrir ombre et tuteur, pendant qu'elle grandit et forcit vers la lumière.

Sur cette planète, nous luttons tous pour la survie. Mais la survie vers quoi? Des fois je me demande si on est conscient de notre cap. Quand je lis sur des groupes Facebook les effroyables témoignages de personnes en couple dysfonctionnel, qui restent pour les enfants, je salue le profond courage de ces parents. C'est dur, violent, verbalement et psychiquement. Parfois physiquement. Ces personnes restent parce que le Monde extérieur leur apparaît plus dangereux, quelle que soit la forme, que l'environnement où elles se trouvent. Comment se peut-il que les sociétés que nous formons puissent apparaître, sous un forme ou une autre (la pression économique n'est pas la moindre), plus insécurisantes qu'un conjoint dégradant, niant, manipulateur? Qu'un être humain puisse choisir d'accepter un chantage type "tu fais ceci ou (au choix) tu es à la rue/ c'est parti pour 3 jours d'engueulade/ je te prends les clés/ je présente une mauvaise image de toi aux enfants" pour simplement avoir la paix, cette micro paix dans un Monde chaotique et anxiogène.

Qu'avons nous fait de ce monde, pour qu'une action ayant des conséquences directes et profondes sur des êtres humains soient validées au noms d'intérêts généralement économiques? Depuis quand sommes nous devenus si schizophrènes que nous préférions endurer mille maladies somatiques (des troubles du sommeil à certains cancers) pour valider une vision psychotique du monde au noms de concepts aux noms fumeux dont nous ne savons au fond pas ce qu'ils décrivent exactement. Croissance... dette... rentabilité... Toutes ces galères qu'ont surmontées les Femmes et la Vie depuis l'aube de l'humanité, pour dédier la mienne, de Vie, à la "croissance"? Sérieux, c'est ça le "pourquoi" de la Vie? Si j'aurais su, j'aurais pas venu...

Ce soir les Anglais ont débarqué. Devant tant d'inutilité, je vais me faire une tisane et aller me coucher.

Ah, et puis dimanche, (zzzzzzzzzzzzz)

lundi 1 mai 2017

Corsair-African psycho à 10 000 pieds





Retour hier au pays, j'avais choisi la compagnie Corsair pour voyager depuis Paris.





Négociation pour les kilos en trop, sandwich et lèche vitrine, j'étais vite assise à bord et ai apprécié que le vol non-complet m'offre le confort d'un siège vide entre moi et mon voisin. Si j'avais su à quel point...

Le gars qui arrive semble ravi de l'expérience, appuyée par de nombreux selfies une fois assis. Décollage, "forts turbulences prévues tout le long du vol", bon ben après le repas une petite sieste ferait passer le temps.
Plus de choix, daube aux petits pois ce sera. Allez, oui du vin merci, rouge s'il vous plaît. Mon voisin fait de même. 
Nous mangeons dans notre coin en silence, moi branchée sur le film avec mes écouteurs. Le type voulait tenter un mouvement d'approche, il commande 2 bouteilles de vin au steward sans que je m'en aperçoive, et arbore un air de coq victorieux quand elles sont déposées sur la tablette entre nous deux.

Dans ma Tête ça clignote. Ce gars est un Homme des Cavernes. Pour brancher la femelle et la convaincre de visiter sa grotte, il dépose des proies convoitées (du vin gratos! Même pas besoin de sachets bleus!) à ses pieds. Message reçu coco, sauf que je ne joue à aucun jeu dont je n'approuve les règles (ou qu'elles correspondent à ses besoins ET à mes besoins), donc là c'est gentil mais je ne joue pas. Balayage de grotte très peu pour moi. J'avais pas prévu de boire plus, je vais donc sourire et refuser.

L'Homme des Cavernes

Homme des Cavernes est déconcerté. Quelle est cette étrange femelle qui refuse des proies de choix? Le message simple d'une protection possible, où le couvert serait fourni. Et puis du vin, d'autres mâles se battraient pour ça! Mais si Homme des Cavernes vole un jour dans cet avion, c'est qu'il a une belle qualité, la persévérance. Il est même progressiste, cette femelle est certes étrange, mais cela pourrait donner de la valeur au trophée. Allons au delà de ses bizarreries, et montrons lui que nous lui pardonnons et pouvons lui faire une place dans le clan. Tiens, elle mange avec sa main. Félicitons-la.

Effectivement, bœuf en sauce + pain caoutchouc (le tout en portion micro-kid) = sauçage obligatoire. J'ai même les doigts qui trempent un peu. Et au milieu de cet exploit d'élégance et de savoir vivre (ma copine Marie-Josèphe Koutouan aurait plein de choses à redire), le gars me félicite sans rire. Il est trop sérieux quand il dit qu'il aime quand je mange avec la main. C'est comme ça c'est doux, faut continuer. Y' avait encore 4h de vol à tirer.

Là je lui réponds (un peu sèchement j'avoue, j'avais encore du bœuf entre les dents et de la sauce au coin des lèvres, sans parler de mes doigts qui cherchaient la serviette sans la trouver) que je suis ravie qu'il savoure son déjeuner, et que j'essaye de faire de même, et qu'à cet effet ses commentaires sur ma façon de déjeuner ne m'étaient que d'une aide piètre. Il a buggé.

Pendant 3 heures, c'est no contact. Je suis dans ma bulle et ne le calcule même plus, j'ai enfin trouvé un film potable pas vu à l'aller. Turbulences et débouclage ceinture-pipi (asseyez vous mademoiselle le signal est encore allumé! Oui mais ça fait 45 mn et là c'est plus possible)-rebouclage, finalement ça passe vite. Comme dans les meilleurs polars, c'est dans la dernière heure que tout s'est joué.

Le gars sent que le temps est compté. Le duty free est déjà bouclé, on entend que les cuisines sont déjà rangées, prêtes à débarquer. Là il faut se magner. Il tente sa carte maîtresse, son téléphone. Effectivement, une belle bête. Grande comme la moitié de mon iPad, avec un écran super wide, le gars est équipé. Et comme il prend pas souvent l'avion (voir plus haut), il a pas bien compris l'histoire du mode avion et a, je ne sais comment, reçu des messages. Il check. Au passage il fait bien défiler sa liste en orientant l'écran vers le siège couloir, histoire que je réalise à quel point ce gars est populaire et reçoit pleiiiiiiiin de messages.

Je suis effectivement hypnotisée par l'écran, mais plutôt en mode sidérée que son grand move ça soit de me montrer à quel point il s'en balek des consignes de sécurité, surtout quand ça fait déjà deux fois qu'ils ont demandé aux mamans de récupérer les bébés dans les couffins et les sangler sur les genoux tellement on se croirait dans un shaker. Donc Cave Man lit ses messages en envoyant des signaux au moment où ils ont l'air plutôt tendus à capter entre les masses électriques à l'extérieur. Effectivement, à cet instant je veux ce gars dans mon lit, dans mon cœur et dans ma vie. Il a tout pour me faire rêver, nourriture et sécurité. Nan je plaisante, c'est pas tout à fait ça et vous l'aviez compris.

Quand je suis sidérée, je zappe. Je replonge donc hermétiquement dans mon bouquin. Trop hermétiquement semble-t-il, puisque Cave Man pousse à fond le volume de son téléphone et entame une partie en mode WarCraft. Avec le téléphone il avait joué son dernier atout, perdu pour perdu autant sauver l'ego. La dernière bataille s'engage, et il ne fera pas de quartier. La poulette avec ses lunettes, il va la faire valser.

À ma gauche donc, bande-son mitrailleuses et explosifs, et moi j'essaye de re-lire la page 43 de "Voyage aux confins de la conscience" (excellente lecture que je recommande fortement, toutefois dans des conditions plus appropriées au contenu). Les violons sont au max, c'est là que tout se passe.

Amélie (petite voix flûtée, un truc me dit que ça va pas marcher) : "heu Monsieur s'il vous plaît, pourriez vous couper -ou diminuer- le son de votre jeu? Parce que la...."
Cave Man: "han?"
Amélie (répète exactement la même chose, un peu plus fort, deux fois)
Cave Man saisit que c'est l'instant crucial. Maintenant ou jamais. Il l'envoie chier. Un peu de respect femelle. 
Cave Man : "faut mettre tes écouteurs ou bien changer de siège"
Amélie (sidérée): "heu ben non Monsieur, la liberté des uns s'arrête là ou commence celle de l'autre, nous sommes dans un espace commun".
(Bon là aussi comme dit plus haut, vin rouge au dej, pour les envolées lyriques ça aide.)
Le gars rigole et repart dans son jeu. J'appuie sur le sonnette du steward. Le gars le regarde goguenard. Le steward arrive. Merde c'est le moins blindé de l'équipe en testostérone. Comme quoi une bataille se perd parfois sur pas grand chose. 
J'ai perdu. Il a gagné. Avec le coup de sonnette c'était pile ou face, et avec ce steward qui clairement draguait pas les mêmes cibles que Cave Man, c'était face et j'avais perdu. Y'avait aussi un jeune nerveux, ça aurait pu tomber sur lui, mais bon voila. Cave Man m'a insultée haut et fort devant le steward et les autres passagers médusés.
Cave Man: je t'emmerde, dégage, prends tes affaires, tu es une merde (nous noterons une certaine répétition dans la qualification, j'ai arrêté de compter le nombre de fois que le mot m*** a été prononcé).
Steward : calmez vous Monsieur, et restez poli! Madame reste polie, elle!
Cave Man: non elle est impolie! Depuiiis elle m'insulte. Regardez comment elle est assise!
Effectivement, j'étais figée de stupeur dans ma posture de lecture, c'est à dire les jambes en tailleur.
À ce niveau là le steward a aussi connecté que Cave Man était dans la place. Il a lâché l'affaire. Madame je vais vous aider à vous déplacer, il y a un Monsieur très gentil à côté du siège là bas.

Gentil il l'était, lumineux et apaisant aussi. Il a su trouver les bons mots pour calmer la profonde colère qui rugissait en moi, la rage de l'impuissance aussi. C'est un peu dans l'air du temps, malheureusement, cette sensation de ne pouvoir que subir la folie de l'autre quand ce qu'il vit le fait trop sortir de sa zone de confort. En psy on appelle cela "décompenser". Trop d'infos nouvelles, déconcertantes, et remettant en question leur vision du "Monde tel qu'il est". Alors pour s'en protéger, des réactions violentes (l'autre n'étant qu'un objet dont le rôle est de permettre à cette vision du monde d'exister), dans le but de regonfler l'ego blessé. Coûte que coûte sortir vainqueur et écraser l'autre, la profondeur de sa détresse mettant autant de baume sur cette plaie.

Je n'ai pas encore de conclusion à cette histoire. Qu'en pensez-vous ? 
Mon nouveau voisin m'a indiqué qu'il fallait faire de la pédagogie pour prendre conscience et avancer. Alors c'est ce que je fais, en décrivant les faits qui se sont déroulés sur le vol Corsair Paris-Abidjan du dimanche 30 avril, vu depuis les lunettes du 24C!

mardi 31 janvier 2017

La politique ça ne me concerne pas


Mon dernier post essayait de décrire la portée des relations toxiques dans nos vies, car elles en touchent tous les aspects. De mon point de vue, nous pouvons nous trouver dans une relation toxique dans notre couple, avec des membres de notre famille ou belle famille, en milieu professionnel, en interaction sociale ou même avoir à vivre dans un cadre toxique (ne respectant pas nos besoins et allant à l'encontre de nos possibilités d'évolution Positive) instauré par un dirigeant politique en place. La publication du post a déclenché des réactions très passionnées, tournant rapidement au harcèlement verbal (et vous savez comme il est possible de se lâcher quand on est à l'abri chez soi, derrière son écran), sur fond de "enlève ton article "politique", ici on parle d'autre chose".

Hitler a été élu par le peuple Allemand, ce qui au départ ne concernait pas le reste du monde. Pourtant, la particularité de son système de pensée a eu de l'influence sur la vie de chacune des personnes peuplant la terre, des africains "tirailleurs sénégalais" aux japonais découvrant l'ère atomique.
Ne pas avoir eu voix au chapitre n'épargne pas des éclaboussures boueuses.
Après l'élection de Trump, je suis restée perplexe. Non quant aux "pourquoi" de ce choix, qui sont multiples et devront être traitées dans le futur. J'ai pris le temps de me poser pour écouter réellement son message. Entendre littéralement ses mots, en quittant cet esprit critique qui avait animé la campagne. Les écouter pour ce qu'ils sont, au lieu de déjà penser "pfff c'est débile, mais qu'est ce qu'il raconte ce gars". Suivi par "les américains ne vont pas être assez stupides pour voter pour lui". La deuxième partie de ma pensée est un jugement, et c'est ce qui m'a trompée.
J'ai émis un jugement en fonction de ma façon de vivre et de mes valeurs, et avec arrogance ai étendu cette façon de penser au reste du monde.
Forte de cette conviction, je n'ai pas vu venir le mur, mon cerveau à lunettes roses me donnant à percevoir uniquement les indices de cette "prise de conscience" collective, illusoirement espérée.

Et puis il a été élu. Stupeur et tremblements. What next? L'écriture étant ma thérapie, je me suis lancée à la fin de cette première semaine catastrophique (selon mes valeurs) dans ce challenge de rassembler des outils bienveillants pour préserver son Soi en milieu toxique. Il est là et nous n'avons pas le choix, comment faire pour limiter les dégâts et préserver son Soi?

Hop article écrit, je le partage donc joyeusement sur les pages Facebook de thérapeutes (hypnose, sophrologie, EMDR, PNL...), pratiquant des techniques ayant prouvé leur efficacité dans le traitement du choc post traumatique, et permettant par un processus thérapeutique bref (moins de 10 séances pour atteindre son objectif) une reconstruction du Soi avec des bases solides et des frontières équilibrées. Plusieurs cerveaux valent mieux qu'un pour trouver des idées.

Et j'ai réalisé que c'était trop tôt pour certains. Encore une fois, j'avais étendu ma vision du monde à d'autres. J'avais passé le stade du premier choc et étais maintenant en quête de solutions pour se prendre en main et quitter le stade de victime passive, et dans l'action avais perdu de vue que nous ne fonctionnons pas tous au même rythme. Moi, il m'a fallu le bilan de la première semaine pour réaliser l'impact des décisions Trumpiennes sur ma vie, certains l'avaient déjà perçu il y a plusieurs mois. Et d'autres nécessiterons plus d'actes pour en prendre conscience, de la même manière que la Vie continue de nous présenter les mêmes difficultés, toujours plus accentuées, pour que nous ayons le déclic et avancions.

Pour l'être humain, la première base qui permet à la vie de continuer et de s'épanouir, c'est la sécurité. Sécurité du toit, sécurité alimentaire, sécurité physique du quotidien. Qu'un de ces piliers soit menacé, et à l'intérieur de la personne toutes les sirènes d'alarme sont déclenchées. Face à l'urgence, nous avons tous une stratégie. L'un des premiers réflexes du cerveau est d'adopter ce qui semblait lui avoir réussi jusqu'à présent: filtrer la perception des signaux de la "réalité" selon l'histoire qu'il s'est pré-racontée, et qui fait sens pour que sa vision du monde continue d'être cohérente. Cela peut se matérialiser en négation littérale: "la politique ça ne me concerne pas", et tous les outils jusqu'aux plus réducteurs seront bons pour contraindre l'autre à obtempérer.
Politique: le cadre général d'une société organisée et développée. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d'individualités et/ou de multiplicités. C'est dans cette optique que les études politiques ou la science politique s'élargissent à tous les domaines d'une société (économie, droit, sociologie, etc.)
-Wikipedia
Quand le conscient met en place un processus de protection aussi dénué de toute logique, c'est que ses signaux d'alarme internes, dont le marqueur est le stress, sont déployés au maximum. Sous stress, est sécrétée une hormone qui bloque les connections entre les synapses, et donc empêche la pensée logique et rationnelle. Nous l'avons tous expérimenté, dans une moindre mesure, avec ce "blanc" de mémoire durant un examen important.

Cette négation peut vouloir dire "non je ne veux pas me réveiller maintenant, referme les volets, il fait encore nuit je te dis". La personne ne dit pas que le jour n'arrivera pas, elle le sait hélas. Elle veut simplement conserver un peu plus longtemps son oreiller. Et quand le réveil est trop brutal, on peut grogner et rejeter l'infortuné qui apporte le message, ou rageusement flanquer son réveil par terre. On est bien d'accord que ce n'est ni la faute du réveil, ni celle de la personne qui vient secouer si le matin est déjà arrivé. C'est ainsi, que cela convienne ou non. Et on a deux choix à disposition: soit ouvrir les yeux, passer en revue nos objectifs pour la journée et les contraintes qui pourraient peser pour l'organiser au mieux. Soit continuer de ronchonner et envoyer promener tous ceux qui viendraient, par leur comportement, acter que cette journée a commencé, et soupirer à chaque tuile qui s'enchainerait (parce non conscientisée et préparée à l'avance): "quelle journée de m€&@98?&, j'aurai du rester couchée". Ça vous dit quelque chose les personnes âgées qui râlent en permanence "quelle triste époque, moi de mon temps..."? Ils sont fatigués, et n'ont plus l'énergie pour s'adapter. Certains sont plus jeunes, et les blessures de la vie rendent plus ardue leur flexibilité au changement. Accompagnons ceux là particulièrement. La vie c'est le mouvement, une rivière qui ne coule que dans un seul sens. Autant que la balade soit agréable et se fasse dans la joie. Alors quand je vois passer un article en ligne dont je n'approuve pas la pensée, je vais voir ailleurs. Si cet article déclenche en moi des réactions violentes qui ne reflètent ni ma communication habituelle, ni ma coutumière fine analyse, peut être qu'il vient toucher des choses profondes, et réveiller des peurs. Les peurs, vaste sujet à décortiquer dans un prochain article! Et vous, qu'est ce qui vous fait "péter un cable"?

 

Haiku Thérapie

: : Etre epuisé

: : Mer et souffle - nettoyé

: : Ose la lumière

Travail sur Soi

J'accompagne adultes et enfants à la découverte de Soi, au fil de chemins variés: burn-out, dépression, "crise de la quarantaine", gestion du poids, libération des addictions, difficultés d'apprentissage, deuils, crises de couple, insomnies, somatisations, etc. En consultation individuelle ou en ateliers, les outils partagés permettent à chacun d'accéder à une meilleure autonomie, dans sa tête et dans sa vie.

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Amélie N'Zé - Hypno-psychothérapeute

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