Ma copine Lily (mes posts naissent souvent d’une
réflexion de copine, qu’on le sache) s’émerveillait de la nouvelle approche
bienveillante à l’école de ses enfants. Chaque jour un pas en plus sur la route
du Soi. Et qui dit route dit boussole bien orientée, alors peut-être est-il temps de
préciser la différence entre Confiance en Soi et Estime de Soi, qui sont bien
souvent amalgamées…
Le site (hyper bien fait et que je lis avec
passion) www.redpsy.com
nous explique que :
« La confiance en soi » est
l’évaluation réaliste et ponctuelle qu’on a les ressources nécessaires pour
affronter une situation particulière.
Puisque je
prédis que j’ai ce qu’il faut pour affronter une situation, je me sens en
sécurité! La confiance en soi représente donc combien je me considère CAPABLE.
« L’estime de soi » quant
à elle est le résultat d’une auto-évaluation, d’un baromètre révélant dans
quelle mesure nous vivons en concordance avec nos valeurs.
L’estime de soi représente donc combien je me considère VALABLE.
L’estime de soi représente donc combien je me considère VALABLE.
Et tout ça
tient à de « petits » détails. Certaines écoles privilégient les
« acquis », plutôt que le classement selon performance. C’est une
façon de construire la confiance en soi. Pour l’enfant, savoir qu’il est
capable de faire des divisions à plusieurs chiffres + utiliser une équerre +
savoir distinguer les figures géométriques de base, ça n’est pas la même chose
que « être bon en maths ». Comme dans les polices d’assurance, un malus
annule les bonus, et un « ratage » à un contrôle peut fragiliser la
confiance en soi d’un enfant qu’on estimait « bon » dans cette
matière. En revanche, prendre du temps à faire le distinguo entre les figures
géométriques n’annule pas ses capacités en divisions ni à l’usage de l’équerre.
Vous saisissez la différence ? Qu’elle que soit la méthode d’évaluation et
les critères employés par votre établissement scolaire, prenez le temps
régulièrement de vous asseoir avec votre enfant, pour « traduire en
capacités » ce que signifient ses notes. Toutes ces capacités iront
nourrir son coffre aux trésors, et placé devant une situation nouvelle, il
saura s’appuyer sur ses acquis…
L’estime de
soi est une notion plus complexe. A priori, le neo-cortex ne commençant à
maturer que vers 15 ans, l’enfant n’a pas conscience de ses valeurs avant
l’adolescence voire plus tard. Mais ne pas en avoir conscience ne veut pas dire
qu’elles n’existent pas (90% des processus sont précisément inconscients!).
Et c’est là
qu’interviennent des gestes et attitudes à priori anodins, comme le fait que
la maîtresse s'accroupisse devant
Bichounette et la regarde dans les yeux pour la saluer. En agissant ainsi, la
maitresse démontre à l’enfant que bien que de petite taille et d’âge plus
jeune, il EST un être humain, au même titre qu’elle, moi, vous. Elle lui offre
ainsi une base pour exister, un centre autour duquel tourner… L’arachide ne
connaît pas la couleur de sa cacahuette dit le proverbe, et vous parent savez
que votre enfant est un garçon/une fille, son aspect physique, ses qualités, etc.
Lui ne le sait pas… il ne saura s’évaluer qu’en fonction de l’effet miroir, de
ce qu’il percevra du regard de l’autre. Attention donc aux
« plaisanteries » récurrentes et mal avisées, du style « ma
grosse », « que tu es cloche ! », « avec ton grand
nez », etc. De l’extérieur vous en percevez la composante
« humoristique » (bien entendu nous excluons ici toutes les
méchancetés gratuites et autres aigritudes sur sa propre vie qu’on répercute
vers son enfant –qui n’a rien demandé. Ceux qui se sentiraient vaguement dans
ce cas trouveront mes coordonnées au bas de la page, et seront un jour fiers de
dire à leurs enfants « je l’ai fait pour mon bien et pour le
tien ! »), mais l’enfant lui ne le sait pas… Alors tant qu’à faire,
autant aider dès le départ ces petits bouts à prendre leur place, évaluer leurs
compétences et les belles choses qui les animent et les font vibrer.
Pour
l’adulte, l’estime de soi découle d’une chose essentielle : la fidélité à
soi. D’abord on se respecte, et se faisant on développe son estime de soi (et
pas le contraire, pas besoin d’avoir d’abord une haute estime de soi pour enfin
se respecter -ca ne marche pas dans ce sens là). Mes valeurs, mes besoins, mes
émotions : parce que je le vaux bien.
A chaque fois que je respecte mes
standards, mon estime de moi-même augmente. Et à chaque fois que je « fais
la carpette » (quelle que soit la « bonne raison » que mon
créatif cortex trouve pour se justifier), elle diminue. On a donc des moments (ou
des environnements) avec un niveau d’estime de soi très différent. Et une
brique fondatrice à transmettre à son enfant, c’est qu’on s’en fiche de réussir
du premier coup. Comme au loto où 100% des gagnants ont tenté leur chance, dans
la loterie de la Vie 100% des gagnants ont réessayé jusqu’à ce qu’ils
réussissent. Le copain termine ses exercices en 2 secondes ? Le
pauvre ! Il ne saura jamais s’il a réussi par capacité ou par chance… A
part Daft Punk, we’re not trying to get lucky.
Chaque pas dans la vie rajoute
un élément au coffre aux trésors, une foultitude de capacités alliées à nos
valeurs, qui nous permettent de prendre des chemins de plus en plus audacieux,
et porteurs de réussites… Yes we can !
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