Le
cœur. Capitainerie de la circulation du sang. Chakra de l’amour. Centre des
émotions. Le
truc-entre-la-tête-et-le-ventre. On pense très peu à cette fabuleuse machine.
Normal, puisque depuis qu’on existe, il bat.
Et
si on sortait le cœur de l’inconscient et qu’on le regardait, en
conscience ?
Les
copinettes Isabelle Pailleau et Audrey Akoun parlent d’une approche
« tête-cœur-corps » dans leur best seller « apprendre autrement
avec la pédagogie positive ». Ca y est, on a tout dit (ou presque).
Pour
ceux qui vivent sur une planète très éloignée du système solaire et n’ont pas
encore croisé les termes « pédagogie positive » (ou son jumeau « communication
bienveillante »), youpi le magasine « Psychologies » le met au
menu du mois avec un dossier complet sur « les bienfaits de l’éducation
positive ».
Ces bienfaits semblent
aller bien au-delà d’une « simple » (-c’est déjà ça dirait ma copine Pétale)
harmonie dans la communication familiale. Le livre « the Danish way of
parenting » ose même la théorie que si le Danemark arrive systématiquement
en tête des pays les plus heureux, c’est parce que les Danois élèvent des
enfants heureux, qui à leur tour deviennent des adultes heureux (voir l’article
http://www.lapresse.ca/vivre/famille/201508/07/01-4891135-le-secret-du-bonheur-danois.php).
Hou la la, ça n’est plus juste un truc-de-bonnes-femmes-pour-éviter-de-crier, ça devient une affaire politique ?
Effectivement,
les principes de communication positive appliqués à l’échelle d’un pays, ca
donne des résultats… positifs ! En
Suède les prisons se vident (http://www.liberation.fr/monde/2015/02/17/suede-les-prisons-se-vident_1204515).
«Le système est basé sur
l’idée que tout le monde peut changer. Notre objectif est de trouver des
solutions et des alternatives adéquates, qui correspondent aux besoins de
chacun.» On retrouve les axes
de la résolution de problème en 5 étapes, que tout parent ayant suivi des
ateliers type « Faber et Mazlish » (https://www.facebook.com/FaberMazlishAbidjan) ou « Gordon » a découvert -avec bonheur et soulagement !- au chapitre « remplacer la
punition ». Toutefois ne nous emballons pas, de la famille à la société au
sens large nous (les non-nordiques) avons encore du chemin à parcourir.
Jugez-en, en Suède dans une prison typique des prêtres travaillent
avec les longues peines sur la réhabilitation par la méditation. Guantanamo où
es-tu…
Revenons à nos moutons, heu, nos chères têtes
blondes (et non-blondes, perso chez moi c’est plutôt rastaland). Et à la
pédagogie positive. Un joli proverbe ivoirien suggère de « s’occuper de la
poutre qui est dans son œil avant de vouloir ôter la paille de l’œil du
voisin ». Et les japonais constatent avec zen qu’il faut avoir terminé de
tracer la première série de cercles avant d’entamer la suivante.
Nos gamins donc !
En tant que parent (perso quand la cigogne m’a
livrée Choupinette elle a oublié le mode d’emploi. Et la hotline ne répond
pas), je trouve que c’est parfois un bon challenge que de hiérarchiser mes
priorités. Qu’elle ait des bonnes notes à l’école ou qu’elle soit
heureuse ? Je sens que je lance là un grand débat, je vais donc trancher
de suite (selon ma perception bien sûr !) : les DEUX mon
capitaine ! Parce que sans gâcher le suspense (vous avez déjà acheté le
livre ou l’avez téléchargé sur kindle), quand l’enfant est heureux il apprend naturellement.
Par exemple, un enfant qui a peur de se tromper ou
de décevoir va être dans l’impossibilité de réfléchir de manière raisonnée
(promis, un de ces jours j’écris un article sur le stress, cette bombe
atomique). Pour éviter ledit stress au moment des conseils de classe, apprenez
à vos enfants à cultiver leur confiance en
eux en les encourageant, en valorisant
leurs progrès, mais aussi en les laissant expérimenter de manière autonome pour
les mettre sur le chemin de la réussite. En effet, la réussite est un cercle
vertueux qui commence par la confiance : un enfant qui a confiance en lui
est plus motivé. Il s’implique donc plus dans les apprentissages et, comme il
réussit mieux ce qu’il entreprend, il a plus confiance en lui. Et ainsi de
suite…
Et
au delà de la confiance en eux, cultiver avec eux l’estime de soi.
Pour
ceux qui auraient manqué les précédents posts, rappelons que la confiance en
soi correspond à l’évaluation réaliste et ponctuelle qu’on a les ressources
nécessaires pour affronter une situation particulière (combien je me considère
CAPABLE) ; tandis que l’estime de soi est un baromètre révélant dans
quelle mesure nous vivons en concordance avec nos valeurs (combien je m’estime
VALABLE).
Ca
a l’air simplissime tout ça, mais quand on y pense… Une personne qui a une
bonne connaissance de ses capacités, et sait qu’elle vit en concordance avec
ses valeurs, ne se prend pas la tête à écraser l’autre (ou se faire marcher
dessus). Elle avance dans sa vie (corps), en écoutant son cœur, lequel alimente
sa tête. De l‘estime de soi au modèle suédois, il n’y a finalement qu’un pas…
Bonne
rentrée positive et heureuse à tous !!
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