Bonjour !!
Vous avez surement remarqué, c’est dimanche. Et dimanche pour les Parents,
c’est le jour le plus busy de la semaine (ou pas ?).
Régulièrement,
j’ai cette vague de « je suis une mauvaise maman » qui revient,
particulièrement quand je n’ai pas d’idée d’activité (= je dis oui avec
gratitude quand Choupinette demande un dessin animé…), quand je rêve d’une
sieste, ou tout simplement quand le dernier livre qu’on m’a passé me fait plus
envie que de passer ce temps derrière la balançoire à pousser « plus fort
maman ! ».
Evidemment,
tous les moments où j’accueille ses émotions, où je me creuse la tête pour un
compliment descriptif (et pas juste « il est très beau ton dessin ma
chérie »), où je réfléchis aux conséquences des actions pour lui exposer
ses choix, et bien dans ces moments là je ne me dis pas « je suis une
Super Maman ». Bien que ca me demande plus d’énergie que la balançoire, il
y a toujours cette nénette critique intérieure qui accueille chaque geste
positif comme « normal » et fustige les loupés.
Hier
soir je lisais le billet de Maman Dinde « La mère de merde » (http://mamanfaitladinde.com/la-mere-de-merde/),
et ça m’a fait un bien fou !!! ca n’etait pas la première fois que je
lisais des posts de ce style, mais cette fois-ci j’ai décidé de lui botter les
fesses une fois pour toutes à cette squatteuse dans ma tête. Ouste,
dehors !
Pour
faire ça, j’ai fait appel à une autre nénette qui squatte ma tête (oui il y a
là haut toute une population d’archétypes jungiens!), ma Sage Intérieure. Vous
la connaissez, c’est cette petite voix impulsive qui pose les (bonnes) questions
sans se préoccuper des convenances, des « il faut que », et autres
« je dois ». Et de sa voix claire, elle bombarde ! Sans dire
bonjour (comme je disais, les convenances sociales et elle…), LA question
« pourquoi tu fais ça ? » . Ben heu… pour une fois Miss Critique
reste sans réponse. Et toc ! Puis bafouille en rafale « parce que je
veux que Choupinette soit heureuse ». Ah bon ? Et donc elle est
heureuse en fonction du degré de perfection (quelle que soit l’échelle) des
activités ou soins que tu lui proposes ? (Et toc ! Pour une fois
voici Miss Critique sans voix. Ou plutôt elle prend maintenant une toute petite
voix d’enfant). « Ben et si je me loupe ? Il paraît que tout se joue
avant 6 ans, je ne voudrais pas faire une méga boulette qu’elle trainera
ensuite toute sa vie ». Ha ! Le mythe de la maman parfaite… Is it
possibeul, autant que Brian is in the kitchen ? Ma Sage Intérieure se
gondole de rire. Et entre deux hoquets, elle explique « la Vie trouve que
c’est pas bon pour elle que tu sois trop parfaite, il faut que ta Fille soit
motivée à faire mieux pour se décider un jour à faire des enfants (ou
pas !) ». Pas faux… Miss
Critique (qui n’aime pas qu’on lui loue
le bec, mais que ce dialogue intrigue) argue que Choupinette sera plus heureuse
(comprendre « moins dysfonctionnelle que sa mère ») si on accueilli
ses émotions, qu’on l’a aidée à prendre sa place, et surtout à éveiller ses
talents. Madame Sage se gondole encore plus. Et lui parle des plants de tomates
bichonnés qui ne donnent pas grand chose, et de ceux qui poussent sur un sol
ingrat et donnent de magnifiques tomates. La résilience de Boris Cyrulnik
appliquée aux enfants… j’interviens pour mettre mon grain de sel (les dialogues
dans ma tête ok, mais laissez moi participer !) en rappelant que
Choupinette se comporte de façon très éveillée quand on la regarde, mais perd
ses repères et agit en « bébé gâté » dès qu’elle est placée avec d’autres
enfants. Attention exclusive please ! Comme beaucoup d’aînés ou d’enfants
uniques, qui voient le monde tourner autour d’eux.
Et
puis si on se reporte à la pyramide de Maslow, l’option « éveiller ses
talents » se présente uniquement parce que d’autres avant ont permis d’assurer
les besoins fondamentaux, qu’ils en soient remerciés. Que chacun grimpe les
marches d’escalier qui sont à sa portée…
Alors
c’est quoi la solution ?? Adèle Faber et Elaine Mazlish, mes mentors sur
la communication bienveillante, ont écrit un super livre dont le titre parle de
lui même : « parents épanouis, enfants épanouis ». Et ma
conclusion, c’est que dans tous les cas la Vie avance. Le temps passe. Et la
Vie est mouvement. Alors comme ne pas faire de choix c’est faire le choix de la
solution la moins acceptable pour la suite, je choisis. Je choisis de faire le
deuil de cette mère parfaite dont je rêve au fond de moi. Et ce faisant
d’accepter de laisser pointer son nez à une autre mère, une mère créative, qui
fait avec les moyens du bord, qui aime sa fille et veux lui apprendre à
s’accepter comme elle est et tirer le meilleur de ses cartes. Jouer, sourire et
se sentir bien, ca se ressent de l’intérieur, et c’est en se faisant du bien qu’elle
le partagera avec l’extérieur.
Miss Critique est d'accord. Elle accepte de lâcher la grappe, pour laisser les choses se faire plus fluidement. Puisqu'au final, la paix d'esprit de Maman va décupler son sourire et sa créa, peut- être que Choupinette en prendra de la graine?
Il
y a toutes ces Copines que j’admire, qui me semblent faire les bons choix (et
de grands pas) pour leurs enfants. Ou pour elles. Ou les deux. Alors je pioche
des idées, des façons de faire. Parce que les théories, ben justement c’est
théorique. Dans la pratique on a toutes des moments de gloire où on s’auto tape
sur l’épaule, et aussi des moments de « là c’est pas tombé comme j’aurai
voulu ». Des moments de fatigue et des moments de doute. Des moments de
découragement aussi. Des moments de « cette merveilleuse petite fille est
tombée sur MOI comme maman, a-t-elle fait le bon choix ? ». Elle
semble penser que oui, alors entre deux coups d’oeil sur l’ordi je vais aller
pousser la balançoire et faire une tournée de crêpes. Et tout le monde sera
content ;-)
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