En 2017, je dis merde

Après noel, le nouvel an, victuailles et champagne. Nous n'avons pas dérogé, dinde aux marrons, cèpes et huîtres ont eu voix au chapitre.

Un réveillon plein de surprises, puisque nous avons fait la fête chez un cousin de Chéri-Chéri, avec leurs amis. Les découvertes en mode pompette, ça passe ou ça pète. Comment tricoter un chouette nouvel an, avec des gens que la veille nous ne connaissions ni d'Eve, ni d'Adam? Et bien justement, la veille c'est avant, et le réveillon c'est maintenant. Nous avons donc activé notre mode "instant présent". 

J'ai repris mon souffle et décidé que j'étais au bon endroit au bon moment. Dans les vêtements propres qui surnageaient dans la valise après 10 jours à vadrouiller, dans ma transpi de "j'ai fait le ménage de la location de vacances ce matin - tout rangé - enchaîné 4h de route - on arrive à 8h et tout le monde est prêt à fêter". Passer de la rengaine "c'est quand qu'on arrive" sur fond de Sylvain et les Bifluorés ("dis moi comment faire, pour protéger la Terre" et "Tigidou le caribou" avec karaoké de Choupinette) à "salut qui es tu".

Et vous savez quoi? J'ai adoré ma soirée. Les couettes de ma blondinette vite nouées et une robe propre passée, nous voici toutes guillerettes, prêtes à entamer 2017 avec des pirouettes. Une fois la première gêne assimilée, j'ai apprécié d'être mise au contact de personnes nouvelles, qui partageaient chacune un point d'intérêt en commun avec les miens. Excellent présage pour 2017, qui s'annonce une année super chouette.

J'ai aussi vu dans cette belle fête, dont j'ai pleinement profité sans avoir eu à l'organiser, le début d'une jolie série de moments sourires. 2017, année des fêtes sans prise (ni maux) de tête.

Minuit, instant fatidique et véridique. Que souhaiter à ceux que j'aime, ceux qui vont m'accompagner, et ceux dont la connection sera vite passée? Inspiration, expiration, respiration. De quoi ai-je envie moi dans ce nouveau départ? Tout d'abord être moi, pleinement. Cette année, je fais ce qui me plait. Ce qui me fait avancer, et respecte les autres sans leur imposer de régresser. Au revoir 2016 et ceux qui prennent leurs aises, qui imposent leurs vérités en écrasant ce qui me fait à moi de l'effet. Bonjour 2017, année centrée et alignée. Sans grande prise de décision, si ce n'est de me laisser porter par mes aspirations. Joie de vivre et harmonie. C'est bien beau tout ça, et concrètement comment je fais?

Revenons au présent, puisque le passé n'existe plus et que le meilleur est avenir. Laisser tomber ce qui est déjà fait et ne peut être défait, pour m'alléger et avancer. Alors en tête de liste de mes résolutions pour la nouvelle année, écouter mes émotions et les assumer. Pas selon les règles de "ce qui DOIT être", et selon la ligne de ce qui me fait vibrer. Alors en 2017, j'écoute mon corps pour me guider. Je fais confiance à mon corps pour me dire ce que ma tête ne fait pas surgir. Et là j'ai froid aux pieds, alors il est temps pour moi de rentrer. Sans me demander ce que les gens vont penser que je passe un petit moment de mon côté, ni culpabiliser de leur offrir mon absence quand eux m'offrent leur présence. Recharger mes batteries, puisque la chaleur c'est de l'énergie, pour pouvoir ensuite partager ce bien-être retrouvé. 

En 2017 je continue les selfies, clichés Polaroïd de ma vie. Non pas pour les Facebooker ni les Instagramer, mais pour remplir le coffre aux trésors de ces instants de vie. Ces moments positifs qui se conjuguent et s'accumulent, et dans lesquels je pourrai puiser les ressources pour avancer. Clic, photo souvenir de cette soirée où tout a démarré. Où je suis (bien) comme je suis, et je focalise sur le positif au lieu de me fustiger sur le négatif. Une année où je choisis d'être satisfaite de ce qui est. Une année où je me fait confiance (pour mettre en place les actions pour améliorer ce qui peut l'être) et où j'ai là sérénité d'accepter (ce qui ne peut être changé). Le Pen, Fillon ou François Asselineau, dans ce tirage au sort politique j'ai la sensation de trop rarement gagner le gros lot. 2017, disette ou gloriette? Chacun semble avoir ses aspirations, et la surprise sera de mise! Alors cette année j'arrête de râler, et comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, cette année sera en mode autonomie. 

"Autonomie", ça rime aussi avec "je coupe les liens toxiques". La belle-mère qui se fait offrir des spas et autres forfaits bien-être, mais "oublie" de glisser le moindre paquet dans vos chaussures et griffonne votre nom à la hâte sur une paire de draps en "paquet commun" avec son fils. Les vautours en mode fausse bienveillance qui vous invitent ou s'invitent, pour mieux dire du mal de vous ensuite. Les "intellos réalistes", qui justifient le racisme et l'ignorance méchante la plus crasse par un "il faut les comprendre tout de même, ils ont été confrontés à un autre noir en telle année et ça c'est mal passé" (avec des arguments pareils, Marine peut sans risque commencer à stocker le champagne). Bref tous ceux qui préfèrent gifler avant de sourire, juger au lieu d'encourager, et se réjouir du malheur des uns qui, en comparaison, fait sembler pas si grise leur petite vie étriquée. En 2017, ces personnes je leur dis merde. Je choisis de montrer à ma fille qu'aucun être humain ne peut être maltraité, ouvertement ou sournoisement, sur la base des peurs de l'autre. Cette année, je continue plus que jamais d'accompagner ceux qui choisisssent de dépasser leurs difficultés, et leur permet de le faire de façon anonyme (en consultation téléphonique). On ne peut obliger quelqu'un à aller mieux, mais on peut se respecter et ne plus se laisser marcher sur les pieds, tout en faisant le point sur les difficultés de confiance en soi et autres croyances limitantes ayant mené à cela. Et quand un enfant (de 90 cm ou d'un mètre quatre-vingt) fait une crise pour vous affirmer qu'il a raison, le ciel est jaune citron et les nuages verts, RECADRER. Lui est déjà barré dans sa tête, mais les autres personnes qui assistent à la scène ont besoin d'être validées. De savoir que leurs ressentis sont justes et partagés. Et que se comporter de façon abjecte n'est pas un symbole de réussite intellectuelle, sociétale, ni humaine.

Un petit tour sur KarmaWeather m'apprend que l'année chinoise du Coq de Feu débute en fait le 28 janvier. "Signe de l'aube, signe de l'éveil, cette année le triomphe et le succès ne pourront être décrochés qu'au prix d'efforts soutenus et bien orientés". Si je comprends bien, le coq devra descendre de sa position supérieure, tous ces gens qu'il a traité comme un tas de purin à piétiner  et dont l'accumulation lui donne l'illusion de s'élever. En redevenant l'égal de l'autre, peut être pourra-t-il allumer la flamme salvatrice, purifiant les immondices et le transformant en phœnix? Avec tambours et trompettes, en avant 2017!